Pour le cœur des enfants :  Toudou au CHU de Bordeaux

Marie Barthélémy est cadre de santé au sein du Pôle Cardio-thoracique de l'Hôpital Haut Lévêque à Pessac - CHU de Bordeaux. Elle coordonne, avec Romain Binias, les activités de consultations, d’hospitalisation, de soins intensifs et de réanimation. Dans ce lieu de haute expertise, que pouvait apporter un Hôpital de mon Doudou ? Marie a accepté de nous en dire un peu plus sur le lien entre la mascotte Toudou, et le travail des soignants.

Comment fonctionne la filière des cardiopathies congénitales du CHU de Bordeaux ?

« Ici, le parcours de soins est très simple. Le patient garde le même médecin après sa majorité. Notre organisation, rare en France, concentre tous les âges d’une même spécialité au même endroit. De la petite enfance à l’âge adulte, nous suivons des patients pour des cardiopathies congénitales, c’est-à-dire des maladies du cœur bien spécifiques.

Les enfants que nous accueillons souffrent de malformations découvertes in utero, à la naissance ou même plus tard. Nous recevons aussi des petits patients suivis pour d’autres pathologies ayant des conséquences sur leur cœur, ou à qui on a simplement prescrit une échographie cardiaque.

Environ 800 enfants sont hospitalisés chaque année dans notre service. »

De gauche à droite : Marie Barthélémy, Pr Jean-Benoît Thambo, chef de service de la filière des cardiopathies congénitales de Bordeaux, Marie-Christine Adam, marraine de l'Hôpital de mon Doudou, Marie-Claude Santini, présidente de l'Association PharmaVie

Qu’est-ce que l’Hôpital de mon Doudou a changé pour vos patients, depuis son installation en 2019 ?

« Déjà, je crois que l’on peut dire que l’Hôpital de mon Doudou a rendu les espaces beaucoup plus attrayants. Les enfants et les parents ont trouvé ça joli. L’Hôpital cardiologique a été construit dans les années 1970, donc cette nouvelle installation a apporté un côté ludique et moderne. On a été très contents du réaménagement comme des peluches. Ça a été une expérience positive avant, pendant, et après l’installation.

Hélas, à cause du covid, on a dû changer un peu l’agencement et limiter l’accueil à la salle de jeux. »

Quels soins sont expliqués à l’aide la peluche Toudou ?

« Nous préparons les enfants à toutes sortes de gestes et d’examens comme l’échographie, l’ECG, la prise de sang, la perfusion ou encore l’administration de « MEOPA » (gaz hilarant) – on place alors le masque sur l’ourson. Au quotidien, l’Hôpital de mon Doudou est un outil pédagogique pour les infirmières techniciennes d’échographie, les infirmières et puéricultrices, les auxiliaires de puériculture et les aides-soignantes. La peluche « Toudou » offerte aux enfants pourra les suivre durant leur séjour en hospitalisation.

Nous donnons ces oursons aux patients à partir de 18-24 mois, quand ils sont capables de comprendre un peu la situation, et que cet ourson va pouvoir jouer son rôle d’objet transitionnel. »

Et si on pouvait aller encore plus loin ?

« On réfléchit à développer en ce moment une application d’éducation thérapeutique avec des mini-jeux, des vidéos qui préparent les jeunes patients à l’hospitalisation bien en amont. D’autres solutions seraient aussi les bienvenues pour accompagner les adolescents et encourager la bonne observance de leur traitement. »

Un grand merci à Marie Barthélémy pour son témoignage et sa confiance.

NDLR : photo en une de l'article : Diana et son Toudou en 2019.